Le 8 octobre 2018, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) a évalué l’impact d’une élévation des températures de plus de 2°C par rapport aux références de l’ère préindustrielle.
Des effets très lourds…
Au-delà de 2°C, les effets du réchauffement climatique deviendraient irréversibles avec notamment des épisodes climatiques de plus en plus intenses comme des vagues de chaleur plus longues et plus chaudes ou bien à la multiplication des ouragans et des pluies torrentielles…. La biodiversité en serait fortement impactée avec la disparition de presque 10% des espèces vertébrées, 15% des espèces végétales, 20 % des espèces d’insectes et une quasi-éradication des récifs coralliens…
L’économie serait considérablement impactée avec des pertes de rendements importantes pour l’agriculture et la pêche. Enfin, des millions de personnes seraient contraintes de quitter leur habitation face à la montée des niveaux des océans créant une crise migratoire sans précédent.
La nécessité de profonds changements …
Une décarbonation de l’économie apparaît donc comme incontournable pour limiter les effets du réchauffement climatique. Cela passera probablement par un recours massif aux énergies renouvelables, au développement de nouvelles technologies (comme entre autres les véhicules électriques), le biosourcing des matériaux etc.
Pour vous informer sur les bons gestes à pratiquer pour réduire votre empreinte carbone, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Ademe
Et le sol dans tout ça ?
Tout comme les plantes et les océans, les sols contribuent à réduire les teneurs en dioxyde de carbone (Co2) atmosphérique notamment grâce à la rétention de matière organique (débris végétaux, animaux, microorganismes). On le sait peu, mais le sol emmagasine presque 4 fois plus que l’ensemble de la végétation terrestre et constitue le deuxième réservoir de carbone derrière les océans.
Ainsi, augmenter la teneur en matière organique de 0,4% sur l’ensemble des surfaces terrestres permettrait en théorie d’absorber la totalité du carbone émis chaque année. Cette formule est néanmoins à contrebalancer puisque toutes les terres n’ont pas forcément un potentiel d’absorption de carbone.
Il apparaît néanmoins important de prendre en considération cette information et de favoriser les processus d’enrichissement en matière organique des sols. Pour cela le recours au labour doit être limité et les amendements biologiques doivent être préférés aux engrais chimiques. La culture sous couvert va également dans ce sens.
Les jardiniers ne sont pas sans reste et peuvent également prendre part à l’enrichissement en matière organique des sols. De nombreux amendements organiques existent, la réalisation de mulchs, couverts végétaux permanents et autres engrais verts sont également des bonnes pratiques.